Injection de Botox à Paris

POINTS CLÉS DE L’INTERVENTION

  • Illumine le visage
  • Jeu sur les balances musculaires, en favorisant les muscles « positifs »
  • Produit totalement résorbable et sans complications
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Injection de Botox : Comment ça fonctionne ?

La toxine botulique de type A, aussi baptisée Botox, est utilisée depuis plus de trente ans en médecine non esthétique dans des spécialités comme l’urologie, la pédiatrie, l’ophtalmologie avec d’excellents résultats. L’injection de botox permet entre autres de traiter diverses indications telles que le blépharospasme, le strabisme, le torticolis spasmodique, le spasme hémifacial, le bruxisme, la migraine, la spasticité des membres, l’hyperhidrose axillaire, l’incontinence urinaire et l’hyperactivité vésicale. D’autres maladies dermatologiques sont en cours d’étude. C’est sa caractéristique de protéine inhibant la libération d’acétylcholine au niveau de la jonction neuro-musculaire qui a été trouvée intéressante en médecine esthétique, pour affaiblir la contraction des muscles notamment ceux responsables des rides dynamiques. Son action est réversible en 3 à 6 mois selon les molécules et les patients.

Le saviez-vous ?

En 1987, des ophtalmologues américains ont découvert qu’une injection visant à traiter des spasmes des paupières, avait également permis d’effacer les rides frontales de la patiente, ravie de cet effet collatéral. A force d’études, de communications dans les congrès, mais surtout de vives critiques par la communauté scientifique, cette protéine a fini par être admise et enfin reconnue comme un traitement anti-ride majeur. Ce n’est qu’en 2003, qu’elle a pu obtenir l’AMM (autorisation de mise sur le marché) en France pour le traitement des rides d’expression du front.

Injection de Botox : un booster de bonne humeur

L’injection répétée de botox a donc un effet préventif sur le vieillissement mais aussi sur l’amélioration globale de la qualité de la peau, mieux encore : en relâchant certains muscles comme ceux de la colère et de l’anxiété (ceux à l’origine des rides du lion), le botox annule l’expression involontaire des émotions mais aussi leur ressenti ! Cela explique au moins partiellement l’amélioration de l’humeur, voire de certains signes de dépression chez les patientes traitées. On explique ce phénomène par l’existence d’une synchronisation cérébrale positive par les neurones miroirs au moment de la disparition des expressions faciales négatives. On assiste alors à une amélioration de l’estime de soi chez ces patients.

En jouant sur la balance musculaire globale du visage, le botox est à mon sens, le traitement le plus intéressant en médecine esthétique, contrairement à la mauvaise presse qu’il peut avoir. A titre d’exemple, pour des rides du lion, il est fréquent d’entendre des patients qu’ils préfèrent des injections d’acide hyaluronique à du Botox. Or, la ride du lion est liée à la contraction des muscles corrugator et procerus, qui parce qu’ils sont solidement attachés à la peau, entrainent avec eux le derme qui se déprime et qui à force de contractions répétées, forme la ride de façon plus ou moins réversible. L’injection de Botox directement dans ces muscles va donc permettre à ceux-ci de moins se contracter, et par conséquent à la peau de moins se déprimer, la ride ne se formera donc pas. En cas de ride installée depuis plusieurs années, il peut être nécessaire de réaliser plus qu’une injection de Botox pour reposer définitivement la peau et si cela ne suffit toujours pas, c’est à ce moment-là et seulement à cet instant, que l’injection d’acide hyaluronique peut se discuter en comblement, pour relever le niveau de la ride. Car il est plus logique de traiter la cause que la conséquence en premier.

Pharmacologie, durée d’action et contre-indications

Cliniquement, on peut observer les premiers effets vers le 2e jour, l’efficacité est totale entre le 10e et le 15e jour. La molécule de botox va se dissocier en protéines qui vont se fixer à différents niveaux ne permettant plus la libération de l’acetylcholine dans la fente synaptique entre terminaison nerveuse et muscle, qui sera bloqué seulement de façon fonctionnelle et surtout de façon réversible.

Puis la terminaison nerveuse inactivée par l’injection de botox va commencer à émettre des petites repousses qui participent à la régénération de la jonction neuromusculaire dès la fin du premier mois. Ces repousses libèrent l’acétylcholine qui va permettre la remise en route de la jonction neuro-musculaire, cela dure entre 2 à 5 mois avec une légère différence entre les toxines et correspond à la durée d’efficacité clinique.

Les contre-indications absolues sont les maladies neuromusculaires (myasthénie, syndrome de Lambert Eaton), ainsi que les infections locales. La grossesse et l’allaitement sont des non-indications puisque le botox n’a pas été validé dans cette indication au cours d’études contrôlées.

Comment se déroule l’acte au cabinet ?

Le type d’injection ainsi que la dose nécessaire seront déterminées en consultation après une étude personnalisée de votre visage, d’abord au repos pour évaluer l’importance des rides, noter une éventuelle asymétrie, la forme et la position des sourcils… puis en dynamique.

L’injection de Botox se fait à certains endroits stratégiques (au niveau des plaques motrices notamment pour éviter des injections multiples inutiles et désagréables) à l’aide d’une aiguille très fine pour éviter toute sensation douloureuse.

La durée du traitement est de quelques minutes.

Les suites sont simples, elles sont marquées par un léger œdème au niveau des points d’injection qui disparait généralement en une heure et éventuellement des ecchymoses ponctiformes, qui sont prévenus par une poche de froid.

Les premiers effets de relâchement musculaire sont visibles en 2 à 5 jours.

Quelles zones peuvent être traiter par l’injection de Botox ?

Il faut avant tout prendre conscience que le botox n’a pas pour but de bloquer les expressions du visage et donner un aspect figé. Bien au contraire, avec le botox, on peut jouer sur la dynamique musculaire globale du visage pour le rendre plus apaisé et lumineux.

L’objectif est donc de traiter au cas par cas chaque front, chaque visage, pour maintenir et mettre en valeur toutes les jolies expressions qui font votre charme, tout en affaiblissant celles qui portent des émotions négatives : la colère, la tristesse, le doute et tout simplement la fatigue…

LOCALISATIONS ET NOTES TECHNIQUES

Le tiers supérieur du visage

 

  • Rides frontales horizontales

Il s’agit des rides d’expression, dues à la contraction du muscle frontalis. Il s’agit du seul muscle élévateur du sourcil, donc pour respecter cette fonction, il convient de respecter une frange de 2cm au-dessus des sourcils, au risque de créer une chute des sourcils qui fermerait le regard. On répartit en moyenne les points d’injection dans le muscle tous les 2cm car la diffusion de la toxine autour du point d’injection est de 1cm. Le nombre de points varie en fonction de la hauteur du front et leurs positions sont adaptés à chaque patient en fonction de leur anatomie singulière.

La problématique de cette zone est liée à la ride sus-sourcillière (située dans la zone « à éviter »), pour ma part, je la corrige avec une dose minime en association avec un point externe dans le sourcil pour respecter la balance musculaire, mais j’explique aux patientes qu’il existe un risque de chute de la partie externe du sourcil.

 

  • Rides du lion (inter-sourcillière)

Il s’agit des rides liées à l’activité de trois petits muscles : le procerus et les deux corrugators, qui sont ceux responsables du froncement des sourcils. On réalise en général 5 points en V dans cette zone entre les sourcils. Le risque est à la diffusion vers l’orbite et en particulier vers le muscle releveur de la paupière. En prenant soin de rester à distance du rebord orbitaire, on évite le risque de chute de la paupière supérieure.

 

  • Rides de la patte d’oie

Il s’agit des rides situées aux coins externes de l’œil, dues à la contraction de l’orbiculaire de l’œil (grand muscle concentrique de l’œil, responsable de l’ouverture et la fermeture de l’œil).

On réalise en général 3 points d’injection verticaux situés dans la frange latérale de ce muscle.

 

  • Relever la queue du sourcil :

Vous l’avez compris, le muscle frontalis est un releveur du sourcil, en l’injectant (bas), on abaisse le sourcil. A l’inverse, le muscle orbiculaire est abaisseur, en injectant très superficiellement sa zone comprise dans la partie externe du sourcil, on peut donc relever la queue du sourcil pour donner ce qu’on appelle le « regard de biche ». Il est également possible de rajouter 3 points très superficiels pour éviter la diffusion vers l’orbite, un peu plus internes juste sous la limite du sourcil, dans les muscles abaisseurs du sourcil (orbiculaire haut, depressor supracilli et corrugator) pour réaliser une élévation de l’ensemble du sourcil.

 

  • Rides palpébrales inférieures et agrandissement de la fente palpébrale

On réalise, toujours dans l’orbiculaire de l’œil, l’injection de deux points à l’aplomb des parties latérales des iris, de façon très superficielle. Le risque est de diminuer le tonus musculaire de la zone et d’aggraver d’une part les poches des paupières inférieures et d’autre part de créer un œdème par accumulation de la lymphe.   En vieillissant, l’hypertonie des fibres de l’orbiculaire entraine une fermeture de la fente palpébrale et du regard, il est alors possible de l’ouvrir en injectant très superficiellement à 2mm de l’extrémité externe de l’œil au-dessus et en dessous

 

Au niveau du tiers moyen

 

  • « Bunny lines »

Il s’agit des lignes obliques latéro-nasales hautes, dues à la contraction du muscle nasalis pars transversa, qui croise en écharpe la partie supérieure du nez. L’injection se fait par un point en regard de ces rides en ne s’éloignant pas trop de l’arête nasale.

 

  • Pointe du nez tombante

Elle est due à un tonus trop grand du muscle depressor septi nasi, qui est situé entre la portion basse du nez et les lèvres supérieures. Il est donc possible de la traiter en injectant dans la portion supérieure de celui-ci (à la base de la columelle et en haut du philtrum). Cette injection permettra une très légère ascension de la pointe qui s’observera surtout en dynamique, mais ne remplacera jamais une indication chirurgicale dans les nez « trop longs ».

 

  • Le sourire gingival :

Il s’agit de l’apparition excessive des gencives supérieures lors du sourire, le rendant peu harmonieux. Là aussi on peut jouer sur la balance musculaire en injectant les muscles releveurs profond et superficiel de la lèvre et de l’aile du nez qui sont situés latéralement aux ailes narinaires, on injecte à 4mm de celles-ci et à 1cm au-dessus de la lèvre blanche pour ne pas perturber la fonction motrice des lèvres.

 

Au niveau du tiers inférieur du visage

 

Il faut garder à l’esprit qu’à ce niveau-là, la fonction motrice de la sphère buccale est complexe est que les injections peuvent perturber, heureusement rarement, les capacités à siffler, à prononcer certaines lettres et faire certaines mimiques.

 

  • L’hypertrophie du masseter :

Elle peut être due à un hyperfonctionnement de celui-ci (bruxisme, mastication intensive de chewing-gum) ou non. Ce muscle, situé au niveau de l’angle de la mâchoire, peut être responsable d’une masculinisation du visage, sa détente permet d’estomper le coté carré de l’angle de la mandibule et adoucir l’aspect global du visage. On réalise 4 à 5 points dans la partie inférieure charnue de celui-ci en faisant serrer les mâchoires au patient. On doit cependant y injecter des doses importantes. Cela améliore de façon spectaculaire l’aspect carré, ainsi que le bruxisme à partir du 8e jour.

 

Le menton de « sorcière » et « la peau d’orange » qui l’accompagne : Cet effet vient de l’hyper tonus du muscle mentonnier, il traduit une expression de « défi ». On réalisera 2 points dans sa partie basse pour le détendre et ainsi estomper la ride labio-mentonnière horizontale.

 

  • Les rides péri-buccales : « le fameux code barre » :

Elles sont dues au muscle orbiculaire des lèvres (orbicularis labii oris) qui est très adhérent à la peau. Il va donc être responsable de ces rides radiaires verticales à chaque fois qu’il va se contracter de manière répétée, pour fumer ou faire certaines moues ou tout simplement un baiser. Pour atténuer ces rides, l’injection de botox est très efficace, on a l’habitude de réaliser 4 points à 2mm au-dessus de la jonction lèvre rouge et blanche. Pour ne pas risquer de perturber la fonction (prononciation des p et f, ou bien le sifflement), on fait attention à ne pas en mettre plus que nécessaire, si cela n’était pas suffisant, il peut être intéressant de combiner cette technique avec un lissage ou des techniques de comblement.

 

  • Les comissures « tombantes » :

Elles sont dues à un déséquilibre entre les muscles du sourire et ceux abaisseur des lèvres. On va donc injecter pour l’affaiblir, le muscle depressor anguli oris, qui est un muscle triangulaire sous cutané qui part de l’angle de la bouche et qui descend jusqu’au rebord de la mandibule, son action renforce l’impression d’amertume. Son antagonisation aura donc pour avantage de renforcer les muscles du sourire et donner un air plus joyeux au patient.

 

  • Au niveau du cou, pour améliorer l’aspect tendu des cordes platysmales, qui sont dues à la perte de l’élasticité et au raccourcissement des fibres musculaires du grand muscle platysmal. On a l’habitude de réaliser une dizaine de points nécessitant également des doses importantes.

 

L’hyperhidrose

 

On peut également traitement l’hypersudation de toutes les zones concernées (axillaires, palmoplantaires…). Le mécanisme d’action repose sur le blocage des fibres cholinergiques induisant une réduction de la production de sueur transitoire. La dose à injecter est très importante, mais offre des résultats intéressants qui soulagent considérablement la gêne des patients.

Recommandations

  • Éviter la prise d’aspirine les 8 jours précédant l’injection pour limiter le risque d’ecchymoses.
  • La pratique du sport et toute activité physique nécessitant que vous mettiez la tête en bas est à éviter pendant 48h. Éviter de vous allonger dans les heures qui suivent l’injection. Rarement, des maux de tête peuvent apparaitre dans les 48 premières heures, ils cèdent rapidement après la prise de paracétamol.
  • Des rougeurs, ecchymoses et œdèmes peuvent survenir.  Ils sont sans conséquence et disparaissent au bout de quelques heures. Le maquillage est possible 1 heure après le geste, attention il est préférable d’éviter de frotter les zones injectées dans les heures suivant le traitement. Une reprise des activités quotidiennes et événements mondains peut être immédiate.
  • Si jamais vous remarquiez une asymétrie ou une relaxation trop importante ou pas assez corrigée du muscle, n’hésitez surtout pas à revenir voir votre praticien à 15 jours pour effectuer une retouche éventuelle.

Les questions fréquentes sur l’injection de Botox

Injection de Botox dans la lèvre ratée : que faire ? Il est assez rare d’injecter du botox dans les lèvres. LA seule indication concerne les petites ridules de la lèvre blanche, ou code barre et a pour but de diminuer la contraction de l’orbiculaire des lèvres et donc diminuer le creusement de ces rides dynamiques. Les injections ratées dans les lèvres concernent les injections d’acide hyaluronique dans la lèvre rouge. D’une part, le résultat esthétique peut être insatisfaisant, n’hésitez pas à en parler à votre chirurgien qui pourra soit rajouter un peu de produit localement, soit au contraire en enlever un peu avec l’antidote, qui s’appelle la hyaluronidase. D’autre part, vous pouvez présenter une des complications chroniques classiques de l’acide hyaluronique : les granules inflammatoires, qui se présentent comme des petites boules qui ne cèdent pas malgré les massages, que l’on traite également avec la hyaluronidase. Toutes ces injections sont hautement techniques et nécessitent être réalisés par un praticien compétent et dans un environnement médical certifié.

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docteur anne louise boulart chirurgie plastique reconstructrice et esthetique de la femme paris

Cette page a été rédigée par le Docteur Anne-Louise Boulart, spécialiste de la chirurgie plastique reconstructrice et esthétique chez la femme à Paris.

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