Chirurgie dermatologique à Paris
POINTS CLÉS DE L’INTERVENTION
- Traitement des tumeurs bénignes (kystes, lipomes, chéloïdes….)
- Traitement des tumeurs malignes (carcinomes et mélanomes)
- Traitement des brulures
Du simple grain de beauté aux lésions plus malignes, en passant par les kystes, les lipomes mais aussi les cicatrices disgracieuses, il existe tout un panel de dommages de la peau qui peuvent être prises en charge chirurgicalement.
Même s’il s’agit d’une « petite » chirurgie, des précautions sont à prendre et doivent être discutées en consultation pré opératoire.
Pour comprendre un peu mieux, schématiquement :
Les grands principes de la chirurgie dermatologique
Une suture qui respecte les règles suivantes :
- Des berges cutanées parfaitement affrontées (pas de chevauchement, pas d’espace ouvert). Avec des fils qui sont disposés symétriquement et à intervalle régulier, leur serrage doit être adapté (ni trop lâche, sinon ils ne servent à rien, ni trop serrés car ils empêchent la bonne oxygénation des tissus
- Un délai de pose des fils adapté à la zone (le temps de pose n’est pas le même selon qu’ils sont posés sur un visage ou sur une jambe)
- On évite au maximum les fils résorbables sur le visage, qui peuvent majorer la réaction inflammatoire locale et altérer le rendu définitif d’une jolie suture initiale.
Protection soleil :
On ne le répètera jamais assez, le soleil c’est sympa mais c’est le pire ennemi de votre peau. Pas seulement car il est à l’origine de nombreuses tumeurs mais également car il provoque un vieillissement accéléré de celle-ci. Après une chirurgie, la cicatrice doit être protégée de façon stricte la première année. Le risque est qu’elle se pigmente de façon définitive, De la même manière, exposer des ecchymoses (bleus) au soleil, fait prendre le risque de tâches foncées définitives par fixation par le soleil des pigments de fer du sang.
Toujours se rappeler qu’une cicatrice évolue beaucoup la première année mais également après. On ne jugera jamais d’un résultat de cicatrice avant ce terme. Les brûlures prennent encore plus de temps à atteindre leur aspect définitif et pour cette raison, on recommande aux patients de les protéger pendant 2 ans. Il faut donc être patient, ne pas chercher à vouloir faire des traitements plus ou moins ésotériques la première année. Il ne faut pas s’inquiéter non plus de l’aspect très rouge qui est à son maximum entre le 3e mois et le 6e mois, et qui correspond à la phase inflammatoire de la cicatrisation. Pendant cette période, la cicatrice peut être en relief, sans que cela ne soit pathologique, l’application de pansements siliconés aide à atténuer cet aspect. Dans de rares cas, si la cicatrice évolue progressivement vers quelque chose de très boursouflé, en relief, qui peut gratter, et surtout qui ne s’atténue pas après un an, il s’agit très probablement d’une chéloïde qui nécessitera un traitement particulier…
CICATRICES de la chirurie dermatologique
Ancienne ou récente, secondaire à une chirurgie ou un accident, les cicatrices sont là pour vous rappeler des moments peu agréables de votre histoire. Les demandes sont de plus en plus fréquentes pour gommer ces traces indésirables.
Nous sommes là pour vous proposer les meilleures solutions envisageables et adaptées à votre situation, mais il faut avant tout comprendre qu’une cicatrice ne pourra jamais disparaitre complètement.
- Injection de corticoïdes pour les cicatrices très en relief (de type chéloïde)
- Laser
- Dermabrasion
- Pansements silicones
Reprise chirurgicale (greffes de peau, lambeaux locaux, expansion cutanée)
C’est quoi une chéloïde ?
Les chéloïdes sont des cicatrices pathologiques, elles sont dues à une prolifération anarchique du derme qui donne un aspect assez dur et boursouflé de la cicatrice et qui évolue en s’aggravant au bout de plusieurs mois (contrairement à une cicatrice hypertrophique qui régresse et disparait spontanément à un an post opératoire.)
La chéloïde est plus fréquente sur les peaux africaines ou asiatiques, mais visible également sur les peaux caucasiennes, et a une part d’hérédité. Certaines localisations sont privilégiées (scalp, oreille, décolleté, zones à pilosité développée…).
Il faut retenir que chez les sujets qui ont tendance à développer ces cicatrices, chaque interruption cutanée risque d’entrainer une chéloïde, cela va de la cicatrice chirurgicale à la petite plaie liée aux folliculites de toutes les zones pileuses et surtout au perçage d’oreilles.
C’est d’ailleurs cette propriété particulière d’entrainer une « hyper-cicatrisation » qui est utilisée dans plusieurs tribus d’Afrique et d’Asie, qui en faisant des scarifications rituelles, prévoient que celles-ci vont évoluer en relief et réalisent alors de véritables sculptures de la peau, gravées de façon définitive.
Le diagnostic d’une chéloïde est clinique, il est toutefois recommandé de consulter un dermatologue ou un chirurgien plasticien, qui ont l’habitude de ces lésions et qui vous proposeront des solutions thérapeutiques. Il faut retenir que leur traitement est difficile, et que pour beaucoup, leur apparition signe une évolution dans l’organisme de façon chronique : certaines vont partir de façon définitive avec un protocole rapide d’injections itératives de corticoïdes alors que d’autres ne partiront jamais malgré plusieurs types de traitement testés.
BRÛLURES
Formée dans le service des grands brulés de l’hôpital saint Louis et référent brûlé auprès de Médecins sans frontières, le Dr Boulart saura vous conseiller sur la conduite à tenir en cas de brûlure récente ou à un stade de séquelles.
Selon la profondeur de la brûlure, il sera nécessaire de réaliser des pansements dirigés et parfois des greffes cutanées. La kinésithérapie et les cures thermales permettent d’accompagner les premiers temps la cicatrisation. Mais ces méthodes, même bien conduites, peuvent laisser place à des marques définitives qu’il sera possible de traiter à distance par des techniques courantes de chirurgie plastique (lambeaux locaux ou libres, greffe de peau totales, expansion cutanée)
TUMEURS CUTANÉES BÉNIGNES ET MALIGNES (CARCINOMES, MÉLANOMES, SARCOMES)
Une tumeur cutanée est une tache ou une excroissance siégeant sur la peau, sur n’importe quelle zone du corps et peut adopter une taille, une forme ou une couleur différente.
Il faut différencier les tumeurs bénignes (lipomes, kystes…) des tumeurs malignes (mélanomes, carcinomes et sarcomes) à fort potentiel destructeur voire métastatique et nécessitant une prise en charge rapide.
En cas de tumeur maligne, votre dossier sera systématiquement présenté aux réunions de concertation pluridisciplinaire de l’hôpital Saint Louis, centre de référence des cancers de la peau, pour vous offrir une prise en charge optimale, répondant aux recommandations internationales.
La chirurgie des tumeurs cutanées obéit à des règles strictes : A l’issue du diagnostic fait par biopsie, l’exérèse chirurgicale doit emporter totalement la lésion et avec des marges de sécurité en peau saines dépendant de la nature de la tumeur. Cette sécurité permet d’éviter le risque de récidive. Chaque exérèse de lésion est systématiquement accompagnée d’une analyse au microscope pour vérifier si le retrait de celle-ci a bien été complet et son caractère bénin ou malin. Selon les cas, la reconstruction devra se faire dans un second temps (2 à 3 semaines) pour s’assurer du caractère complet de l’exérèse.
Selon la taille de la lésion, la fermeture de la perte de substance pourra être directe par suture simple ou bien faire appel à la cicatrisation dirigée, la greffe de peau ou les lambeaux.
Il s’agit d’une intervention de haute précision dont l’objectif est avant tout de guérir mais surtout d’apporter une solution la plus discrète possible laissant place à des cicatrices discrètes que l’on s’efforcera toujours de camoufler dans les plis naturels de la peau.
Avant l’intervention
- Une consultation préopératoire avec le chirurgien plasticien ainsi qu’une consultation avec l’anesthésiste si une anesthésie autre que locale est envisagée.
- Les photos avant-après sont médico-légales et permettent d’apprécier le résultat final ainsi qu’à distance.
- Le tabac étant délétère sur la cicatrisation, son arrêt doit être strict au mieux un mois avant l’intervention et poursuivi en post opératoire.
L’intervention
L’intervention se déroule généralement sous anesthésie locale. Elle dure de 30 minutes à 1h30 heures selon l’importance du geste à réaliser.
Après l’intervention
- Les résultats histologiques sont obtenus après 2 à 3 semaines, une nouvelle intervention peut être nécessaire.
- Comme pour toute nouvelle cicatrice, la protection solaire doit être effective pendant 1 an et encore d’autant plus rigoureuse et à vie qu’il s’agit de tumeurs malignes souvent liées au soleil. Un suivi dermatologique régulier sera nécessaire et permettre de surveiller de près d’éventuelles récidives.
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Cette page a été rédigée par le Docteur Anne-Louise Boulart, spécialiste de la chirurgie plastique reconstructrice et esthétique chez la femme à Paris.
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