Peeling à Paris

POINTS CLÉS DE L’INTERVENTION

  • Différents types de peelings selon les indications
  • Amélioration du teint
  • Traitement des taches et des rides profondes
peeling visage avant apres medecine esthetique paris chirurgie esthetique paris chirurgien plasticien esthetique paris dr anne louise boulart paris

Un peeling est un traitement chimique dont le but est d’induire une destruction ciblée de certaines cellules de l’épiderme et/ou du derme, afin d’améliorer la structure de la peau. Les couches les plus superficielles de l’épiderme sont éliminées, en même temps que celui-ci envoie un certain nombre de signaux vers le derme, plus profond, pour l’informer et activer les systèmes de réparation de la peau : les fibroblastes vont alors synthétiser le collagène et l’élastine.

Histoire des peelings

Il s’agit d’un des plus vieux traitements existants de réjuvénation faciale, ses traces les plus anciennes remontent à l’antiquité (les égyptiens utilisaient l’acide tartrique présents dans le tannin du vin pour améliorer le grain de peau et traiter les tâches, Cléopâtre le lait d’ânesse pour son acide lactique, pour les mêmes effets) mais c’est pendant les années folles qu’il retrouve ses lettres de noblesse, en effet une infirmière des tranchées pendant la guerre 14-18, s’était aperçue que le phénol qu’elle utilisait pour désinfecter les plaies des soldats avaient des effets inattendus : après quelques jours de cicatrisation, le coté du visage blessé et nettoyé par le phénol ne présentait plus aucun signe de vieillissement, la peau était régénérée, sans ridule ni tâches ! En fait, le phénol avait permis une reconstruction de meilleure qualité des couches détruites et une stimulation des couches sous-jacentes.

Aujourd’hui les peelings se sont diversifiés et perfectionnés pour s’adapter aux profils des patients : En effet, il n’existe pas un mais plusieurs peelings selon les indications que l’on souhaite traiter mais surtout la profondeur à laquelle on va devoir aller. Cela peut en effet aller de la simple exfoliation pour un effet « coup d’éclat » à la destruction complète de l’épiderme et d’une large portion du derme, pour traiter les cassures profondes de la peau…

On a l’habitude de catégorises les peelings en Superficiel (classiquement appelés acides de fruits), Moyen (TCA) et Profond (Phénol), même si cette classification est imprécise puisqu’elle ne reflète pas parfaitement les 7 niveaux de profondeurs de la peau que l’on souhaite traiter. Pour vous donner un exemple, la même molécule n’aura pas le même résultat car sa pénétration en profondeur ne sera pas la même selon le phototype du patient, les singularités éventuelles associées (peau grasse), le type de préparation cutanée (certaines crèmes utilisées par les patientes modifient considérablement le pH de la peau), les caractéristiques de celui-ci ( solution/gel, son pH, la façon dont il est appliqué, le nombre de couches, le temps d’application et sa neutralisation éventuelle), mais aussi selon le type de zones du visage que l’on voudra traiter. Les peelings nécessitent donc d’être réalisés par un opérateur entrainé qui maitrise parfaitement ces différents paramètres.

Comment se déroule l’acte ?

Dans un premier temps, il conviendra d’examiner en consultation après une étude personnalisée du visage de la patiente, son phototype, son type de peau et sa qualité, définir quel est son objectif, lui expliquer les différents effets, implications et risques de chaque peeling. On recherchera d’éventuelles antécédents de troubles de la cicatrisation et d’infection herpétique mais aussi le type de crèmes et soins que la patiente a l’habitude d’utiliser qu’il faudra éventuellement arrêter quelques jours avant.

Pour éviter les effets indésirables (HPI entre autres, certains peelings vont nécessiter une préparation stricte de la peau avant l’acte et vont également devoir être suivis de soins et de photo protection intensive.

Le jour J, il faut vous présenter avec une peau indemne de crèmes, non maquillée et sans bijoux. La durée du traitement est de quelques minutes à plusieurs heures pour un peeling au phénol (full face). Au moment de l’acte, la peau sera soigneusement nettoyée et désinfectée. La solution sera appliquée selon un protocole bien précis, tout comme le soin post peel qui diffère selon la molécule et qui vous sera scrupuleusement expliqué par votre chirurgien. Les suites sont assez simples pour les peelings superficiels et moyens, et beaucoup plus lourdes pour le phénol. Il est capital que vous ayez bien compris ce que ce traitement impliquait…

Les risques des peelings

  • Hyperpigmentation post inflammatoire (tâches) qui peuvent survenir après tout type de peelings. Elles sont facilement prises en charge avec des soins dépigmentant, des antioxydants et une bonne protection solaire et disparaissent en quelques mois. Ils peuvent être prévenus avec une bonne préparation cutanée mettant au repos la synthèse de mélanine.
  • Infections : Surviennent surtout pour les peelings moyens à profonds qui nécessitent une implication du patient ; il est donc indispensable de respecter une bonne hygiène (bien se laver les mains, utiliser des linges propres à chaque contact avec le visage). On n’oublie pas non plus de traiter préventivement l’herpès.
  • Les cicatrices, heureusement rarissimes, surviennent sur des terrains héréditaires particuliers et peuvent être favorisées par une infection ou des soins locaux post-peel inadaptés. Elles peuvent être améliorées par des pansements siliconés voire des lasers à colorant pulsé.

Le prurit induit par l’action du peeling peut induire des lésions de grattage susceptible d’entrainer infection et cicatrices.

Quelles indications peuvent être traitées par les peelings

  • Les peelings superficiels : Leur profondeur d’action va se situer dans l’épiderme. Leur objectif va être de proposer un nettoyage en profondeur de la peau, par une exfoliation des cellules mortes de la couche cornée, cela permettra alors une meilleure hydratation et obtenir un « coup d’éclat », le grain de peau est amélioré et certaines tâches et irrégularités sont estompées. Les indications classiques sont donc le teint brouillé, la peau terne ou grasse, les pores dilatés et l’acné chronique. Classiquement appelés peelings aux acides de fruits (acide glycolique, acide lactique, acide mandelique…), la molécule utilisée est en fait l’alpha hydroxy acid (AHA). Son application entrainera une rougeur de la peau qui va disparaitre en quelques heures.

 

  • Les peelings moyens : La molécule de choix est l’acide tricholoracétique (TCA), elle permet deux niveaux de profondeur de traitement au niveau de la couche basale (couche qui sépare l’épiderme du derme). Le premier a pour objectif de stimuler fortement le renouvellement cellulaire de cette couche, ses indications sont le mélasma, les kératoses et l’acné. Ses effets sont ceux d’un coup de soleil où la peau pèle légèrement, et n’handicape pas les interactions sociales. Le deuxième atteint de façon très superficielle le derme papillaire (derme superficiel) dans le but d’éliminer les cellules anormales de l’épiderme et donc de traiter certaines kératoses, le mélasma et le lentigo, mais aussi de stimuler fortement la synthèse du collagène et de l’élastine. La peau va peler de façon très importante comme un coup de soleil sévère. Dans tous les cas, lors de l’application, la patiente ressentira une douleur à type de picotement et une sensation de chaleur.

 

  • Les peelings profonds : La molécule de choix est le phénol, mais on peut utiliser le TCA dans certaines indications plus localisées, sa profondeur d’action se situe dans le derme réticulaire. L’objectif est de traiter tous les types de troubles de la pigmentation, mais surtout de retendre la peau et faire disparaitre les rides même très profondes en renouvelant totalement les cellules superficielles de la peau mais de stimuler également fortement la synthèse de toute la matrice dermique. L’efficacité est spectaculaire au prix de suites assez lourdes : la peau va peler de façon très importante pendant la semaine suivante rendant la vie sociale impossible les 8 premiers jours, pendant cette période vous serez revue plusieurs fois par votre médecin afin de vérifier l’absence de survenues de complications et vous réexpliquer les soins à appliquer. Ensuite la peau sera rouge et œdématiée pendant la deuxième semaine et l’éviction solaire de 6 mois à respecter de façon absolue. (Les teints porcelaine que l’on pouvait voir auparavant avec le phénol n’existent plus avec les nouvelles formules.)

Recommandations

>>>>      Elles consistent à préparer la peau du mieux possible : Pour la plupart des peelings, il faut en effet la préparer pendant 2 à 4 semaines avant, pour mettre au repos la synthèse de mélanine et éviter tout risque de rebond pigmentaire dans les semaines qui suivent le peeling.

 

  • Éviter les masques, les gommages, les huiles essentielles, les autobronzants et toute épilation de la zone à traiter pendant la semaine qui précède
  • Stopper les traitements à base de vitamine A pendant 15 jours avant
  • Prendre un traitement préventif des poussées herpétiques pour les peelings moyens à profonds.
  • Protéger du soleil pendant 1 mois pour les peelings superfiels et moyens et 6 mois pour les profonds.

Les questions fréquentes sur le peeling

  • Quelle est la fréquence et la durée de vie d’un peeling ? Pour les peelings superficiels et moyens, le protocole habituel est d’environ 3 séances à 15 jours d’intervalles au moins la première année, l’effet cumulatif est intéressant, pour obtenir un résultat optimal. Ensuite, on définira un rythme d’entretien selon la qualité de la peau et les expositions solaires. Le peeling au phénol, quant à lui, offres-en une séance, un résultat qui tient une dizaine d’années.
  • Y a-t-il des contre-indications ? Oui : Un diabète mal équilibré, un traitement immunosuppresseur, la grossesse, les infections localisées et plaies, les maladies de peau évolutives (psoriasis, carcinomes et mélanomes) et un traitement récent à la vitamine A sont des contre-indications formelles. Mais le soleil en est une également : pour prévenir tout risque d’hyperpigmentation, il faut éviter de s’exposer le premier mois pour les peelings superficiels à moyens. En revanche, il faut rigoureusement éviter le soleil pendant 6 mois après un peeling au phénol. Il faudra par ailleurs stopper tout traitement photosensibilisateur et autobronzants.
  • Quelles sont les effets indésirables ?: Les effets indésirables classiques sont ; rougeur, œdème, démangeaisons, tiraillement de la peau, desquamation. En revanche, si vous avez une douleur intense, une rougeur persistante (cela évoquera une infection), des croûtes, une sensation de brûlure (cela évoquera une poussée herpétique), une poussée d’acné ou des troubles de la pigmentation, il faut absolument le signaler à votre médecin.

Posez une question à votre chirurgien sur ce forum public

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

docteur anne louise boulart chirurgie plastique reconstructrice et esthetique de la femme paris

Cette page a été rédigée par le Docteur Anne-Louise Boulart, spécialiste de la chirurgie plastique reconstructrice et esthétique chez la femme à Paris.

Qu'avez-vous pensé de cette page ?

Note moyenne 5 / 5. Nombre de notes : 1

Pas encore de note, notez en premier !