Récemment, la presse s’est beaucoup emballée sur la chirurgie esthétique et le risque augmenté de développement de cancer chez les patientes porteuses de prothèses mammaires dites texturées.
Rappelons les faits.
Les prothèses mammaires sont constituées d’un contenu (silicone, sérum physiologique, hydrogel)) et d’une enveloppe constituée d’un élastomère de silicone.
Cette enveloppe peut être lisse, micro texturée, macro texturée ou en polyuréthane.
La littérature montre une augmentation du risque de coque de 3% pour les prothèses texturées à 10 % pour les prothèses lisses d’où la nette préférence générale pour les implants texturés.
- Depuis 2009, il a été répertorié en France, 50 cas de Lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC), il s’agit d’un cancer de type lymphoïde non hodgkinien extrêmement rare. Le LAGC se présente le plus souvent comme une tumeur attachée à la capsule, présente autour de la prothèse. Parfois seul un épanchement de liquide très abondant autour de l’implant va donner l’alerte. L’augmentation de volume unilatérale, le caractère récidivant après ponction de cet épanchement liquidien, doit faire évoquer cette maladie. Le traitement consiste en l’ablation de l’implant et d’une capsulectomie radicale (ablation de la capsule péri-prothétique).
- Ce LAGC a été retrouvé majoritairement chez des patientes porteuses de prothèses à paroi macro textures de la marque Allergan.
- Le risque de développer ce type de maladie étant extrêmement rare, il n’est pas recommandé de procéder à l’explantation systématique de tous les implants texturés. En revanche, comme pour les femmes non porteuses d’implants, la surveillance clinique et radiologique annuelle est indispensable et permettra de détecter d’éventuelles anomalies de la glande mammaire ou liées à la prothèse.