Prothèses mammaires à Paris – FAQ
POINTS CLÉS DE L’INTERVENTION
- Sculpture du sein
- Améliore en même temps la forme et le volume
- Nombreuses possibilités de volume et de forme, mais aussi de placement de l’implant et des cicatrices
Nouvelle prothèse mammaire à vie : tout savoir
Les nouvelles prothèses mammaires contiennent un gel de silicone plus cohésif que celui des générations précédentes et semblent montrer une durée de vie supérieure, c’est en tous cas ce que nous disent les laboratoires, qui proposent une garantie à vie et un remplacement gratuit en cas de percement de celle-ci. Pour l’instant le recul est insuffisant pour affirmer qu’on peut les garder à vie sans danger et la prudence veut que l’on réalise au minimum des examens approfondis de celles-ci lors des dépistages annuels du cancer du sein et qu’on les change à 20 ans pour réaliser un nettoyage de la loge.
Néanmoins, si la prothèse est « garantie à vie », la capsule péri-prothétique ne l’est pas, et il est fort possible qu’avec le temps, celle-ci évolue vers une coque et qu’il soit nécessaire de réintervenir pour faire un travail de la loge péri-prothétique.
Retrait de prothèses mammaires sans remplacement
Après avoir porté des implants pendant plusieurs années et les avoir chéris, il est tout à fait possible de décider de ne plus en avoir. Tout simplement parce qu’on a évolué avec les années, que l’on ne se sent plus en accord avec la jeune fille qui avait fait le choix d’en mettre car elle en avait besoin à ce moment-là, ou bien car on estime que leur volume est trop imposant ou que l’on ne souhaite plus de corps étrangers. Dans toutes ces situations, il est possible de retirer ses implants sans en remettre. Schématiquement, on distinguera deux situations : celle de la jeune femme avec une peau tonique (riche en collagène et élastique) très peu distendue, ayant porté des implants de petite taille : dans ce cas précis, on peut imaginer que les seins reprendront leur aspect original et qu’il ne sera donc pas nécessaire de réaliser un geste complémentaire car la peau ne s’est pas distendue de façon suffisamment importante pour déformer le sein. En revanche, dans le cas contraire (gros implants/ peau de qualité moyenne : fine, peu élastique, ayant subi des variations pondérales et hormonales…), la peau ne pourra malheureusement pas se rétracter spontanément et il y a de fortes chances qu’il soit indispensable de réaliser un geste de mastopexie dans le même temps.
Il est également possible de retirer les implants et de réaliser un lipofilling si l’on ne veut pas avoir une disparition complète du volume acquis. Cette intervention permet de gagner en moyenne 1 bonnet et de redonner un peu de galbe dans la partie supérieure du sein qui est celle qui se vide en premier.
Prothèses mammaires : quelle durée de vie ?
Les prothèses mammaires présentent un certain degré d’usure dès 8 ans d’âge, il est donc communément admis de réaliser le changement tous les 10ans. Néanmoins pour les patientes qui redoutent cette réintervention et qui sont assidues dans le suivi de leur dépistage du cancer du sein, il est possible de réaliser un contrôle de l’état des prothèses au décours des echo-mammo de dépistage et de retarder de quelques années ce changement. Aujourd’hui, certains laboratoires se ventent de produire des prothèses garanties à vie, même si le risque de percement de l’implant semble anecdotique, d’une part nous n’avons pas encore le recul suffisant pour dire que vos seins seront encore parfait dans 30 ans et d’autre part, la capsule péri-prothétique, peut-elle évoluer pour son compte et se transformer en coque, rendant l’aspect esthétique global de vos seins disgracieux voir même carrément inconfortable, et dans tous les cas, il faudra réintervenir pour traiter le problème péri-prothétique.
Est-il possible de porter une prothèse mammaire à vie ?
Oui, cela est possible de garder ses implants mammaires toute une vie, néanmoins l’usure inéluctable de la prothèse fait prendre le risque d’une fuite de silicone en dehors du sein avec une migration vers le premier relai ganglionnaire au niveau des aisselles qu’il est préférable d’éviter. Une telle intervention de sauvetage présente des risques et des suites beaucoup plus lourdes qu’un simple changement d’implants. Par ailleurs, le vieillissement des tissus autour de la prothèse risque de détériorer fortement l’aspect initial avec un aspect esthétique final relativement médiocre. Aujourd’hui, certaines prothèses sont garanties à risque, c’est-à-dire que les laboratoires sont assez confiants pour dire que ce risque de fuite de silicone n’existe pas, néanmoins il est toujours possible et quel que soit la durée d’implantation de la prothèse de développer une coque (contracture de la loge péri-prothétique) responsable d’un aspect inesthétique du sein voire d’un inconfort, rendant la réintervention inéluctable pour traiter le problème péri-prothétique.
Fuite prothèses mammaires : que faire ?
En cas de prothèse remplie de sérum physiologique, on constate la fuite immédiatement par un aspect complètement dégonflé du sein. Il n’existe pas de risque puisque le sérum physiologique sera immédiatement absorbé par les tissus de façon non toxique. L’aspect esthétique est en revanche très déplaisant puisqu’il existe une franche asymétrie entre les 2 seins.
En cas de prothèse remplie de gel de silicone. La fuite ne se voit pas forcément de prime abord et est plus difficile à détecter : Il existe 2 types de fuite selon leur localisation par rapport à la capsule péri-prothétique. (La capsule étant la membrane fibreuse que l’organisme synthétise en réponse à la présence du corps étranger qu’est la prothèse, cette membrane se constitue de façon systématique chez toutes les femmes porteuses d’implants)
La première : “fuite intra capsulaire” signifie que l’enveloppe de la prothèse s’est rompue et que le gel de silicone renfermé dans celle-ci sort mais est retenu par la capsule péri prothétique. Il faudra envisager une intervention sans urgence.
La seconde : “fuite extra capsulaire” signifie que les 2 barrières qui isolent le gel de silicone avec l’organisme ont cédé. Cela peut aller de la simple perspiration (“transpiration” de l’implant qui est asymptomatique) à la fuite dans le sein entraînant des modifications d’aspect et de consistance de celui-ci. Le risque ultime étant la migration du gel dans les ganglions axillaires. Dans ce cas précis, il faut programmer une intervention avec votre chirurgien idéalement dans le mois qui suit.
Un suivi régulier lors des dépistages pour le cancer du sein permet de mettre en évidence une usure prématurée des implants et de prendre les mesures adéquates.
Quand et pourquoi enlever des prothèses mammaires ?
Heureusement, la pose d’implants mammaires est une intervention réversible. Il est possible de les retirer à tout moment.
On peut décider d’enlever ses implants mammaires quand on ne se sent plus en accord avec ceux-ci. Soit parce qu’on ne les a jamais intégrés (psychologiquement), heureusement c’est très rare. Soit parce qu’on a changé et que l’on est plus la jeune femme qui en avait tant besoin quelques années plus tôt. Soit parce que en vieillissant, on se rend compte que des gros seins alourdissent et vieillissent la silhouette et qu’il n’est plus forcément pratique d’avoir des seins lourds. Soit parce qu’il existe une complication (coque, fuite) que vous souhaitez traiter de façon radicale, que vous êtes porteuse d’un cancer du sein ou que vos prothèses sont anciennes et que vous avez dépassé les recommandations de port inférieur à 10 ans. Soit parce que vous êtes porteuse d’un syndrome ASIA ou d’implants PIP ou BIOCELL, qui sont des implants défectueux et qu’il est préférable de retirer.
Les raisons sont nombreuses, n’hésitez pas à en parler à votre chirurgien qui vous donnera les bons conseils.
Prothèse mammaire ronde ou anatomique ?
Le choix de la forme de la prothèse va dépendre de l’aspect initial de vos seins et de l’effet que vous recherchez. Chaque buste est différent et c’est avant tout la morphologie de la patiente qui qui va orienter vers le choix de la forme des implants.
Même s’il est possible d’obtenir un résultat très naturel avec des prothèses rondes (travail très particulier de la loge d’implantation, choix d’implant pas trop projeté), si votre première exigence se situe dans la forme du sein que vous souhaitez plus “en poire” et que vous présentiez une légère déformation du thorax avec des côtes un peu saillantes, il sera préférable de choisir des implants anatomiques. En cas de distance sillon sous mammaire-aréole courte, il est également préférable de choisir des implants anatomiques pour projeter l’aréole au bon endroit et éviter une impression artificielle de sein bombé.
Néanmoins, il existe un risque de rotation de l’implant anatomique qui n’existe pas chez un implant rond. En cas de rotation, une modification de l’aspect du pôle supérieur du sein sera visible et une manœuvre externe permettra de le repositionner. Ce risque est davantage majoré pour les patientes qui dorment sur le ventre et impose de réfléchir à un autre type de prothèse…
A l’inverse, les prothèses rondes auront tendance à être choisies en cas de seins relâchés, car elles ont l’avantage de remplir le sein et en particulier son segment supérieur.
A côté de la forme, il existe d’autres aspects à prendre en compte dans le choix des prothèses : Sa localisation par rapport au muscle est également déterminante pour l’aspect, les marques des implants : il existe différentes qualités (et de prix) d’implants, et il est toujours préférables de choisir les marques qui présentent des implants très souples à la palpation, c’est pour cela que je choisis les implants anatomiques de chez Polytech et les implants ronds de SEBBIN.
Les prothèses mammaires entraînent-elles des douleurs ?
La douleur est un ressenti propre à chacun et la pose de prothèses réalisée exactement de la même manière chez 2 personnes, pourra entraîner chez l’une des douleurs nécessitant des antalgiques de pallier 2 alors que l’autre n’en consomme pas du tout. Il est communément admis que la première semaine post opératoire peut être douloureuse et fatigante, et votre chirurgien vous conseillera toujours de vous reposer et de prendre les antidouleurs de façon systématique. Quoiqu’il en soit, votre chirurgien vous remettra toujours une ordonnance d’antidouleurs pour aborder la période post opératoire sereinement.
La période post opératoire passée, vous ne devriez à priori pas ressentir de douleurs, si c’est le cas, n’hésitez pas à en parler à votre chirurgien qui pourra vous prescrire une échographie pour comprendre ce qui vous arrive. Enfin dans de rares cas, il est possible qu’une coque puisse entraîner des douleurs, le traitement fait le plus souvent appel à des incisions de décharge de la capsule, voire une exérèse de celle-ci, lors d’un geste au bloc.
Comment est la cicatrice d’un implant mammaire ou d’une prothèse mammaire ?
La cicatrice après la pose d’implants mammaires peut être située à 3 endroits possibles : en sous mammaire, en Hemi-aréolaire (autour du teton) ou en axillaire (dans l’aisselle). La cicatrice doit être le plus fine possible et plane, si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à en parler à votre chirurgien pour qu’il prenne en charge ce problème.
L’avantage de la cicatrice axillaire est qu’elle disparaît quasi totalement avec le temps mais surtout qu’elle n’entraîne pas de cicatrices sur les seins, comme son nom l’indique. Par ailleurs, lors de cicatrices sous mammaires, il n’est pas toujours possible de prévoir l’évolution du sein et le fait que les cicatrices peuvent migrer différemment d’un sein à l’autre.
Peut-on allaiter avec des prothèses mammaires ?
La question de l’allaitement après une chirurgie mammaire est toujours au cœur des préoccupations et pourtant il n’est pas toujours possible d’y répondre avec certitude car sans que l’on puisse expliquer précisément les raisons d’un allaitement impossible, on ne saura jamais si une patiente n’a pas réussi à allaiter en raison de la chirurgie ou bien parce qu’elle n’aurait jamais réussi à allaiter dans tous les cas. Quoiqu’il en soit, lors de la pose d’implants mammaires par voie sous mammaire et axillaire, la dissection a lieu en arrière de la glande mammaire. A aucun moment, il n’est question de passer à travers les canaux galactophores et de les endommager, donc le risque de compromettre l’allaitement par ces 2 voies là, paraît insignifiant.
En ce qui concerne la voie hémi-aréolaire, on va traverser la glande de la superficie à la profondeur, donc certains canaux seront sectionnés de toute évidence, cela pourrait compromettre l’allaitement, sans en avoir la certitude pour autant…
A côté de la question de la capacité à produire du lait, certaines patientes se demandent si la présence de silicone des prothèses n’est pas potentiellement nocive pour le bébé : pour l’instant les études n’ont pas démontré que le taux de silicone chez les patientes porteuses d’implants était significativement plus élevé que la population générale et que cela représentait un sur-risque, par ailleurs nombreuses tétines de biberons sont en silicone.
Prothèse mammaire : tout savoir sur la technique dual plan
Le dual plan est la dernière méthode de placement le plus naturel de l’implant dans sa future loge.
Il faut savoir que quand elle est possible, la voie pré pectorale sera toujours à privilégier, car c’est celle qui permet d’avoir l’implant en position physiologique, si tant est que l’on a un peu de glande pour couvrir la prothèse. Malheureusement, la plupart des patientes qui font la demande d’implant, n’ont justement pas cette couverture glandulaire et cette position n’est pas possible, au risque d’un effet pas du tout naturel avec les contours de la prothèse visibles sous la peau et en particulier dans le décolleté.
Le dual plan permet alors de bénéficier de l’avantage de la position rétro pectorale, en ayant une couverture de l’implant dans sa partie haute, sous le muscle grand pectoral, pour éviter le décroché du sillon sus mammaire qui trahit la présence d’implants. Cela présente donc un avantage certain pour toutes les petites poitrines qui ne sont pas éligibles au positionnement pré pectoral. Sans avoir l’inconvénient majeur de la position rétro-pectorale qui est la solidarité de l’implant avec le muscle grand pectoral lors de la contraction de celui-ci, puisque la prothèse est désolidarisée du muscle dans sa portion inféro-interne. (En rétro-pectoral, l’implant remonte lors de la contraction du muscle et même si le résultat en statique est très naturel, cet effet trahit également complètement la présence de l’implant quand on est déshabillé.)
Quand peut-on prendre un bain après augmentation mammaire ?
Après une intervention chirurgicale, il est préférable d’attendre la fin de la cicatrisation (en moyenne 3 semaines – 1 mois) avant de prendre un bain qui entraîne un ramollissement de la peau. Néanmoins, une hygiène rigoureuse est indispensable pour limiter le risque infectieux, il est donc recommandé de se laver au gant la partie haute du corps et le reste du corps normalement sous une douche en prenant garde à ne pas mouiller le pansement.
Pour les prothèses, il existe en plus un risque d’échauffement des tissus (avec l’eau chaude du bain) qui entraîne une atmosphère pro inflammatoire et pourrait donc favoriser la multiplication microbienne.
De toute façon, on essaye de limiter tout ce qui est pro inflammatoire : alcool, sucre, viande rouge, sauna hammam et tout ce qui fait élever la température du corps…
Syndrome ASIA prothèses mammaires
Le syndrome Asia est le nouveau sujet épineux concernant les prothèses mammaires. Il s’agit d’un syndrome de description récente qui regroupe un cortège de symptômes clinico-biologiques allant d’une fatigue généralisée, un manque de concentration, une perte de mémoire, des douleurs musculo-articulaires dont la genèse n’est pas claire mais qui pourrait être en lien avec l’implantation des prothèses mammaires et à leur rejet.
Cette complication heureusement rarissime est très difficile à prendre en charge : d’une part car le diagnostic n’est pas évident et surtout car il n’existe aucun diagnostic de certitude ; d’autre part car le problème se situe à distance des seins, c’est-à-dire que l’aspect général des implants est souvent très satisfaisant.
Les patientes sont souvent dans une errance médicale jusqu’à ce qu’elles tombent par hasard sur un forum de femmes dans la même situation qu’elles et qu’elles décident alors de re-consulter leur chirurgien. Or certains chirurgiens ne sont pas du tout aguerris à cette maladie et refuse le traitement dit « de référence » qui consiste en « explantation en bloc », c’est-à-dire que l’on retire les implants et leur capsule péri-prothétique ensemble, l’intervention est délicate, car elle est souvent hémorragique et que lorsque les implants ont été placés en rétro-pectoral, la dissection de la face profonde de la capsule péri-prothétique se fait le long de la paroi thoracique, avec un risque majeur de plaie de la plèvre et de pneumothorax. La dissection est donc longue et doit être le plus précautionneuse possible.
En général, les patientes qui m’arrivent en consultation sont toutes très résolues à réaliser cette explantation en urgence, et même si elles sont très « heureuses » de l’aspect de leurs seins, elles sont arrivées à un stade où elles ne les supportent plus, car elles sont convaincues que les prothèses sont responsables de leurs symptômes généraux. Dans ces cas-là, il convient d’accompagner les patientes dans leur décision et envisager cette explantation en bloc malgré les risques énoncés plus haut. La plupart de mes patientes à qui je fais ce geste sont unanimement satisfaites par l’intervention et même si elles ne récupèrent pas tout de leurs symptômes préopératoires, elles ressentent rapidement une amélioration après la chirurgie.
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Cette page a été rédigée par le Docteur Anne-Louise Boulart, spécialiste de la chirurgie plastique reconstructrice et esthétique chez la femme à Paris.
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